Du 25 juin au 14 juillet | “Fils & Formes”

« Fils & Formes » Sculptures et arts textiles

VERNISSAGE LE 29 JUIN À PARTIR DE 18H EN PRÉSENCE DES ARTISTES

Marc DANIEL, sculptures

La rencontre entre deux individus est-elle le fruit du hasard? Le travail de l’artiste Marc DANIEL pose l’interrogation de l’attirance entre les êtres humains. En effet, certains semblent prédestinés à la rencontre là où d’autres se croisent sans se prêter attention. Il se produit des « accidents de parcours » nous propulsant les uns vers les autres, sans que nous puissions en établir la raison. Les sculptures abstraites de l’artiste nous permettent d’appréhender le lien subtil qui nous unit les uns aux autres. Le volume de chaque œuvre habite la forme de sa stabilité. Les rapports entre proportions et jeux de courbes créent l’équilibre. Puis, les états de tensions, de répulsions, de ruptures palpables entre deux parties viennent en résonance de notre expérience partagée. Dans l’œuvre de Marc DANIEL, le vide est une matière à sculpter qui laisse place à la force impalpable qui nous relie les uns aux autres. Il s’agit d’une percée dans l’épaisse existence qui nous abrite. L’attraction entre individus constitue un processus complexe (chimique ou psychique) que nous ne pouvons maîtriser. Mais d’où provient la force à l’origine de nos rencontres?

Marc DANIEL est surtout connu pour ses sculptures abstraites au courbes douces qui transposent l’amour au travers de la matière. C’est l’observation des mécanismes de rencontres entre les individus qui le captive. Après une première approche picturale de ce thème, le travail  de la matière: terre, plâtre et enfin bronze lui permet d’enrichir son approche de la complexité des phénomènes d’attraction entre les êtres humains. Sensible à l’art moderne au travers des œuvres abstraites de Jean Arp ou d’Henry Moore, ses sculptures s’enrichissent de percées ou de zones de ruptures: elles s’efforcent de rechercher à la fois la simplicité et le dynamisme des équilibres. Le questionnement sur l’origine de ces forces qui nous unissent est constamment au centre de son travail.

MAHEL, tapisseries

La tapisserie, soi-disant art mineur, remonte au Moyen-Age, sa présence apporte chaleur au cœur et au corps. Admirative des œuvres d’antan, Mahel reprend à son compte cette technique d’expression ancestrale. Forte de sa carrière à l’international, elle joue avec l’abstrait et le figuratif. Nourrie de ses deux tendances, elle se refuse à choisir et s’adonne indistinctement à l’une comme à l’autre. Son art se distingue par l’influence de ses nombreux voyages. Le plaisir se renouvelle à chaque création où les points utilisés ont leurs mots à dire, soit coquins, soit mélancoliques. Aucun jour ne passe sans que Mahel ne pique. Quand elle commence une tapisserie, emportée par son imagination, l’artiste ne pense plus à s’arrêter et ne compte plus les heures. Elle poursuit son ouvrage à chaque exposition, désireuse de rencontrer son public et de partager sa passion.

Diplômée de l’Ecole des Arts Appliqués et des Beaux-Arts de Paris,  Mahel  sera la première artiste française à exposer en Arabie Saoudite (1966 -69), s’en suivront des expositions au Mali, au Sultanat d’Oman, au Togo, en Algérie, au Maroc et à Madagascar.

À son retour en Provence, Mahel échange peinture et pinceaux contre fils et aiguilles pour se tourner vers la tapisserie. En 2012, elle participe à la 7ème biennale du savoir-faire et des métiers d’art à Forcalquier suivie d’une exposition au Studio 21. Retirée dans le Luberon, elle poursuivra ses recherches selon ses inspirations du moment et exposera à Bonnieux, Roussillon, Saignon, Gargas, Caseneuve…

Anne-Nicole & San CZAPKA, tableaux textiles

Tous deux nés à Paris, Anne et San s’orientent très tôt vers le théâtre en faisant une formation de comédiens au centre d’art dramatique de la rue Blanche, puis au Conservatoire de Paris.

Après une carrière à Paris, ils effectuent plusieurs voyages en Inde. L’influence de l’Orient, ses tissus et ses couleurs, sera décisive.

En 1981, ils s’installent à Seillans, petit village du Var, et fondent leur propre compagnie : le théâtre du Matin Calme, essentiellement jeune public. San y exerce les fonctions de comédien, metteur en scène, décorateur et costumier. C’est ainsi qu’il aborde l’art textile et commence une recherche qui ne s’arrêtera pas. S’ensuivront 30 ans de compagnie, et de créations : costumes de contes, grands panneaux-décors, tentures et tapisseries textiles, souvent reliés, par leur sujet, à la nature : forêts enchantées, couleurs des saisons …

En 2011, Anne et San déménagent dans le Tarn, patrie du textile et de l’artisanat, et entreprennent la création de tableaux. La démarche devient plus subtile. Les matières utilisées sont très diverses, avec une prédilection pour les mousselines, les matières transparentes, les étoffes précieuses et les imprimés recherchés. Il s’agit d’un travail pictural, une recherche d’harmonie basée sur un assemblage de tissus, comme un peintre assemble ses couleurs, avec un effet de matière vivante, le tissu et ses jeux de lumière. Le travail de couture s’effectue minutieusement, à la main, hormis l’encadrement, exécuté à la machine.

Tous les tableaux sont des créations originales, uniques. Proches des éléments naturels, les sujets restent pourtant oniriques : symbolisme, poésie et mystère …

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